Pierre de Lesseps, Notaire royal - 1690 à 1759

Notaire Royal, secrétaire de la ville et de la chambre de commerce à Bayonne

En 1710, il est clerc de notaire dans l'étude de maître Dominique du ou de Galart, notaire royal, greffier et trésorier de Bayonne. Commis-greffier de l'hôtel de ville. Il reprit l'étude de maître de Galart et fut notaire royal. Il entretint pendant une vingtaine d'années une correspondance avec Léon Dulivier, député de Bayonne au Conseil de commerce de Paris. Notaire de la reine douairière d'Espagne, Marie-Anne de Neubourg, veuve de Charles II, à Bayonne où elle était exilée en 1706. Elle y resta 32 ans. Elle le nomma secrétaire de ses commandements et lui confia son testament en 1737. Elle mourut le 22 août 1740 à Guadalaxara en Espagne. Me du Galart fit nommer Pierre commis-greffier de l'Hôtel-de-Ville ; en 1715, il lui céda son étude et lui donna en mariage sa nièce Catherine de Fourcade. Pierre ne tarda pas à s'acquérir une grande considération. Les magistrats municipaux, avec lesquels ses fonctions le mettaient en rapport constant, le tenaient en grande estime.

Dominique de Lesseps, diplomate - 1715 à 1794

Avec lui le nom passa de "Lesseps" à "de Lesseps". Il parlait parfaitement l'espagnol. À 18 ans, en 1733, il est secrétaire de Monsieur de Saint-Contest, intendant de la Guyenne, chargé de délimiter les frontières entre la France et l'Espagne. Il assista aux conférences d'Hendaye et de Fontarabie sur la souveraineté de la Bidassoa et il fit partie d'une commission sur un règlement de frontière entre Roncevaux et Saint-Jean-Pied-de-Port ainsi que sur le lieu où la fille de Louis XV, fiancée de l'infant Don Philippe, devait être présentée à l'Espagne. C'est lui qui dressa le traité en français et en espagnol. Bien qu'il n'eut pas l'âge requis, on lui accorda la charge de greffier de la ville de Bayonne, occupée jusqu'alors par son père. Il continua ses études de droit à Paris où il allait souvent chez M. Dulivier (député de Bayonne au Conseil de commerce de Paris).

M. de Saint-Contest, nommé à l'Intendance de Dijon, lui proposa de le suivre en Bourgogne. Il y devint premier-secrétaire à l'Intendance en 1740. Au début 1743, il est reçu avocat au Parlement de Dijon. Il fut chargé de négocier un point de délimitation de frontière entre la France et la Suisse en 1746. Il fut également chargé de rétablir la régularité des transports entre les provinces du Nord de la France et la Provence, ainsi que le Piémont. M. de Saint-Contest étant nommé ambassadeur de France en Hollande en 1749, il l'emmena comme secrétaire d'ambassade ainsi que son frère Michel comme secrétaire de cabinet. M. de Saint-Contest ayant été rappelé à Paris par Louis XV comme ministre des Affaires étrangères, il lui laissa la direction de l'ambassade ; il la géra jusqu'en 1752. En 1752, Dominique de lesseps est envoyé par Louis XV comme ministre chargé d’affaires à Bruxelles, dans les Pays-Bas autrichiens. À travers sa mission, ce sont les relations entre le royaume de France et son voisin du nord qui se laissent entrevoir à un moment essentiel de leur histoire. Lesseps arrive après la guerre de succession d’Autriche, lorsque Marie-Thérèse, conseillée par le chancelier Kaunitz, amorce un rapprochement secret avec Louis XV. En 1756, un traité scelle l’alliance sans précédent de ces ennemis héréditaires, les Habsbourg et les Bourbons. Cette révolution diplomatique est marquée par un conflit mondial et meurtrier : la guerre de Sept ans (1756-1763). Dans ce contexte délicat, Lesseps devient vite un interlocuteur privilégié et un convive apprécié du gouverneur et du ministre plénipotentiaire Cobenzl. Parvient-il, entre séduction et intimidation, à pacifier les relations entre la France et les provinces belgiques ? Ses tâches sont multiples. Entre son réseau d’espions, l’approvisionnement militaire, les déserteurs et le service de quelques duchesses bien en cour, il ne lui reste que peu de temps pour profiter de son idylle cachée avec une jeune bruxelloise dans la propriété de Trois-Fontaines qu’il loue à Vilvorde. Personnage oublié, originaire de Bayonne, n’appartenant pas à la noblesse, c’est pourtant par lui que le patronyme Lesseps entre dans l’histoire de la diplomatie française.
Il retourne en France en 1765 pour y prendre sa retraite ; il l'avait demandée en 1763 et ne lui avait pas été accordée. Dans cette perspective, il avait acquis près de Caussade, dans le Quercy, à quelques kilomètres de Montauban, le château de Colombier. Il se maria à l'âge de 51 ans. Louis XVI lui délivra des lettres de noblesse en 1777, que le premier-ministre, Monsieur de Maurepas, lui adressa. Ces lettres ont été enregistrées au Parlement de Toulouse, à la Cour des comptes de Pau, à la Cour des aides de Montauban et, à sa demande, à l'Hôtel de ville de Bayonne.

Barthélemy de Lesseps, diplomate et survivant de La Pérouse - 1715 à 1794

Consul de France, interpréte et seul survivant de l'expédition La Pérouse

Son enfance se passa près de son père à Hambourg, puis à Saint-Péterbourg. Doué bien au dessus de la moyenne, à 12 ans il parlait couramment le russe, l'allemand, l'espagnol et, bien sûr, le français. Il fut nommé vice-consul de France à Cronstad où il dut intervenir auprès de l'équipage du bateau français "Uranie" de Dunkerque qui avait déserté en majeure partie. Remarqué par l'ambassadeur de France en Russie, Monsieur de Ségur, il fut chargé d'apporter à Versailles d'importantes dépêches. Il rencontra à Versailles Monsieur de Langle, commandant en second de l'expédition de La Pérouse dont l'importance était grande aux yeux de Louis XVI. La Pérouse demanda au ministre d'adjoindre Barthélemy de Lesseps à l'expédition en qualité d'interprète. Il avait à peine vingt ans et le voyage devait durer quatre ans ! Il conserva le grade de vice-consul. Il embarqua sur cette dernière frégate commandée par M. de Langle. Durant ce long voyage, La Pérouse l'initia à l'art naval. Le périple fut long : Amérique du Sud, Cap Horn, Océan Pacifique, Corée, Japon, presqu'ile de Kamtchatka, port de Saint-Pierre et Saint-Paul, devenu Petropaulowsk. Ayant mis en ordre ses documents (journaux, cartes et notes), La Pérouse les remit à Barthélemy de Lesseps pour les porter à Versailles, à 16 000 kilomètres de là. Il n'avait pas 22 ans. Treize mois plus tard, il les remettait à Louis XVI. Il est très intéressant de lire son "Journal de voyage" que Michaud rapporte dans sa "Biographie universelle" aux articles "Lesseps" et "La Pérouse". Sa destinée, qui le fit échapper au désastre des malheureuses frégates l'Astrolabe et la Boussole, est d'autant plus curieuse, que lors de son incorporation dans l'état-major de la Pérouse, il fut classé treizième et qu'on faisait à bord les plaisanteries d'usage sur ce nombre inoffensif. En ce temps-là, en effet, le chiffre réglementaire de l'état-major était de douze officiers et il avait été attaché, avec le grade d'enseigne, à titre extraordinaire d'interprète du roi. Quoique treizième, pourtant il fut le seul qui échappa à la plus triste des morts, alors que sur la rive du Kamtchatka, où ses compagnons le débarquaient en 1787, il était peut-être considéré comme le plus aventuré des membres de l'expédition. En doublant la pointe extrême du Kamtschatka on trouve un cap, qui est marqué sur les cartes de la Pérouse et qui s'appelle le cap de Lesseps.

Matthieu de Lesseps, diplomate - 1715 à 1794

Diplomate et préfet du Cantal pendant les Cent jours

Il passa son enfance en Russie. Doué pour les langues, il parlait français, allemand, espagnol, russe et arabe ! Il vint en France en 1788, à l'âge de 14 ans, pour terminer ses études au collège de Versailles. En 1791, attaché à l'ambassade du général Durocher, au Maroc où le Directoire lui confia les intérêts français. En 1800, nommé à Cadix par le Premier consul. C'est lors d'un voyage à Malaga qu'il fit connaissance de Catherine de Grevigné. En 1803, chargé d'affaires et commissaire général en Égypte ; il n'avait pas 30 ans ! C'est au Caire qu'il remarqua Mehemet-Ali qui joua ultérieurement un rôle important dans la vie et l'entreprise de son fils Ferdinand. En 1806, consul général de France à Livourne, Italie. Fin 1809, Livourne et l'Etrurie deviennent départements de l'Empire français sous le nom de "Méditerranée", il fut alors nommé commissaire impérial des Îles Ioniennes, en résidence à Corfou. Il ne revint à Paris qu'en juin 1814, après le long blocus des Anglais. Pendant les Cent-Jours, Napoléon le fait préfet du Cantal et lui accorda des bourses pour élever ses fils dans les lycées de l'Etat. Le décret du 26 avril 1815 le nommant préfet du Cantal, le qualifiait de comte. Après la chute de l'Empire, il resta longtemps en disponibilité. Fin 1817, il reçut mission d'aller au Maroc pour régler des problèmes commerciaux. En 1819, consul général à Philadelphie, U.S.A. Il y signa le premier traité de commerce entre la France et les Etats-Unis. En 1822, consul général à Alep, Syrie. Le 13 août 1822, un terrible tremblement de terre se produisait en Syrie qui détruisit en grande partie Alep (plus de 8000 morts), et le choléra prit le relais en 1823. Son courage lui valut la croix d'officier de la Légion d'honneur. Il quitta Alep en 1829 pour Tunis, comme consul général et chargé d'affaires. Il s'y trouvait en 1830 quand Alger fut conquise. Il mourut à Tunis. Non seulement il fut un excellent diplomate, mais il fut aussi poète et protecteur des arts. Il avait fondé une académie ionienne.

Ferdinand de Lesseps, diplomate et entrepreneur - 1805 à 1894

Consul de France, Ambassadeur de France

Fondateur de la Compganie Universelle du Canal Maritime de Suez

Fondateur de la Compganie Universelle du Canal Interocéanique de Panama

Charles de Lesseps, vice-président de Suez et de Panama - 1883 à 1927

Vice-Président de la Compganie Universelle du Canal Maritime de Suez

Vice-Président de la Compganie Universelle du Canal Interocéanique de Panama

Le Canal de Panama raconté par Charles de Lesseps, 140 ans après, Charles de Lesseps, vice-président de la Compagnie de Panama, s'exprime enfin sur la construction du Canal de Panama et son scandale dans un ouvrage inédit retrouvé dans des archives familiales. Ce livre resté dans l'oubli depuis plus de 75 ans, nous livre aujourd'hui des détails inédits sur la construction du Canal de Panama dans l'atmosphère de la troisième République ainsi que sur la partialité de la justice lors de son scandale. Ecrit en 1896 par Charles de Lesseps lorsqu'il est en exil à Londres, cet ouvrage nous fait revivre l'épopée du Canal de Panama, la déchéance de la famille Lesseps et l'acharnement judiciaire qu'il va vivre. Dans ce livre, Charles fait un travail remarquable pour retranscrire la vérité historique sur la construction du canal et le scandale. Il révèle dans son écrit la souffrance de son père et de sa famille, victimes martyrisées par la presse, les banques et les partis politiques de la troisième République.

Jacques de Lesseps, pionnier de l'aviation - 1883 à 1927

16ième enfant de Ferdinand de Lesseps

Pionnier de l'aviation

Deuxième aviateur à avoir traversé la Manche en 1910

Premier aviateur à voler de nuit en 1911

Participe à des courses d’avion et notamment une à New York où il passa à côté de la statue de la liberté en saluant le cadeau que son père a offert au nom de la France en 1887. Deuxième homme à avoir traversé la Manche en 1910. 95 missions de bombardement de nuit pendant la 1er Guerre. De 1926 à 1927, il photographia plus de 80 000 km2 du territoire de la Gaspésie, qu'il fut le premier à survoler

Robert de Lesseps, pionnier de l'aviation - 1882 à 1916

15ième enfant de Ferdinand de Lesseps

La Société Anonyme de Construction d'Appareils Aériens (SACAA), connue aussi sous le nom d'Avionnerie de Levallois, est fondée en 1909.